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Edition: Actes Sud, 9 juin 2006, collection Actes noirs.
Tome 1: Les hommes qui n'aimaient pas les femmes.
Résumé:
Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée. placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documnts cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un
dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire. A la fin de ce volume, le lecteur se doute qu'il rencontrera à nouveau les personnages et la revue Millenium. Des fils ont été noués, des portes ouvertes. Impatient, haletant, on retrouvera Mikael et sa hargne sous une allure débonnaire, et Lisbeth avec les zones d'ombre qui l'entourent, dans:
Millénium 2 - La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette
Millénium 3 -La Reine dans le palais des courants d'air.Mon avis:
J'avais tant entendu parler de ce livre qu'il me tardait de l'ouvrir, et j'en suis très satisfaite. Je ne lis pas de romans policiers, les enquêtes ne me passionnent pas vraiment. Mais Millénium, pour ma part, est vraiment original. Au début on en sait peu sur les personnages et petit à petit leurs caractères se dessinent et l'on s'aperçoit combien les personnages de Stieg Larsson sont travaillés. Il sont en effet dotés de caractères forts et uniques. Il ne s'agit pas de descriptions superficielles des personnages. L'auteur nous fait entrer dans leur intériorité, dans la psychologie de chacun. Peut-être les personnages sont-ils si frappants parce qu'ils sont comme vous et moi, c'est à dire qu'ils ont des qualités mais aussi des défauts, des vices, des faiblesses, des secrets et qu'ils peuvent se tromper. Je suis impressionnée de la façon dont l'auteur fait naître ses personnages.
Son écriture s'adapte au caractère de chaque personnage, si bien que le roman offre une diversité de registres de langue. Cela nous rapproche davantage des personnages et nous plonge directement dans leurs pensées et leur vision du monde. L'intrigue du roman est extrêmement solide et bien ficelée. Je déteste le monde des entreprises, je déteste le glauque, je déteste l'aspect de roman policier, pourtant j'ai beaucoup aimé ce premier tome qui regroupe tout cela! Stieg Larsson traite de tous ces thèmes, et de tant d'autres d'une façon différente, originale. C'est une intrigue captivante qui vous tire des émotions bien diverses: angoisse, suspense, compassion, perplexité, dégoût, révolte, rire... Et tout cela dans un seul livre! Un bon souvenir de lecture. Je poursuivrai cette trilogie avec grand plaisir.
Source: amazon.fr pour l'image et le résumé.
3 commentaires -
Editions Gallimard, L'Imaginaire, avril 1993
Résumé:
Il y a dans ce livre deux textes simplement alternés; il pourrait presque sembler qu'ils n'ont rien en commun, mais ils sont pourtant inextricablement enchevêtrés, comme si aucun d'eux ne pouvait exister seul, somme si de leur rencontre seule, de cette lumière lointaine qu'ils jettent l'un surnl'autre, pouvait se révéler ce qui n'est jamais tout à fait dit dans l'un, jamais tout à fait dit dans l'autre, mais seulement dans leur fragile intersection. L'un de ces textes appartient tout entier à l'imaginaire : c'est un roman d'aventures, la reconstitution, arbitraire mais minutieuse, d'un fantasme enfantin évoquant une cité régie par l'idéal olympique. L'autre texte est une autobiographie : le récit fragmentaire d'une vie d'enfant pendant la guerre, un récit pauvre d'exploits et de souvenirs, fait de bribes éparses, d'absences, d'oublis, de doutes, d'hypothèses, d'anecdotes maigres. Le récit d'aventures, à côté, a quelque chose de grandiose, ou peut-être de suspect. Car il commence par raconter une histoire et, d'un seul coup, se lance dans une autre: dans cette rupture, cette cassure qui suspend le récit autour d'on ne sait quelle attente, se trouve le lieu initial d'où est sorti ce livre, ces points de suspension auxquels se sont accrochés les fils rompus de l'enfance et la trame de l'écriture.
Mon avis:
Ce livre a produit sur moi des effets très divers et étranges. A les lecture des premières pages j'étais captivée. Il y a deux histoires alternées que la typographie permet de distinguer. Les chapitres rédigés en italique racontent dans une première partie l'histoire d'un jeune homme homme, après la Seconde Guerre Mondiale, qui fait une étrange rencontre. Puis dans la deuxième partie du livre, il s'agit du récit de W, une île sur laquelle le sport régit la vie des habitants. W paraît ressembler à une utopie mais devient très vite un lieu de cauchemar. Les chapitres qui ne sont pas en italique sont autobiographiques. Mais les souvenirs de l'enfance sont flous, parfois erronés. L'auteur est marqué par la guerre, par la perte de ses parents et cherche dans l'écriture un moyen de mener une quête des souvenirs, de les déchiffrer.
D'abord entrainée dans les récits du jeune homme, qui ressemblent à des récits d'aventure, j'ai ensuite été moins captivée, ayant l'impression de lire une histoire tout à
fait décousue, sans en comprendre le sens. Après avoir terminé le livre et fait quelques recherches, je me rends compte que si je n'ai pas vraiment aimé la lecture c'est parce que je ne disposais pas des éléments nécessaires à la compréhension et qui donnent au récit tout son sens. Ce genre de livre ne se lit pas sans quelques connaissances sur l'auteur et sur ce qu'essaie de dire l'œuvre. A présent j'ai un tout autre regard sur cette œuvre et j'ai finalement l'impression d'avoir aimé cette lecture du début à la fin. Pour que notre lecture ait un sens, il faut garder en tête que le texte parle de la guerre de façon imagée dans les chapitres en italique, grâce à l'île W qui prend l'allure d'un camp de concentration, et que les autres chapitres parlent de l'auteur, et non d'un narrateur dont on ne sait rien.
C'est une lecture très intéressante, non seulement parce que l'œuvre possède une structure originale, mais aussi parce qu'elle parle d'une période de l'Histoire absolument atroce et qu'elle a beaucoup à nous dire.
Sources: amazon.fr pour l'image et fnac.com pour le résumé.
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Editions France Loisirs, 2008
Résumé :
Jamère vit dans une culture gouvernée par un code social rigide. Mais à l'âge de quinze ans, il est confié par son père à un étrange guerrier nomade qui, à l'aide de drogues et d'une expérience de transe chamanique, le propulse dans un autre monde. Il y rencontre une mystérieuse magicienne, sorte de femme arbre, qui s'empare de son esprit et le dresse contre la civilisation dont il est issu. Dès lors, Jamère est déchiré entre ces deux cultures...
Mon avis:
C'est le résumé qui m'a attiré vers ce livre. Je le trouvais intrigant. Cette femme arbre, ce jeune garçon tiraillé entre deux mondes, deux cultures, je trouvais cela très intéressant. Je ne regrette pas car j'ai pris beaucoup de plaisir lors de cette lecture. Le premier tome m'a charmée, il est certain que je lirai la suite.
L'auteure a crée un véritable monde, ou plutôt deux mondes avec une parfaite cohérence. Elle y a intégré des lois, des règles, une politique, elle a crée une civilisation, une société avec ses propres mœurs. Je n'y ai senti aucune faille en lisant. Le travail réalisé sur cette saga est impressionnant. L'on s'étonne face à la rigidité des codes de la civilisation à laquelle appartient Jamère. Société où le père a toute l'autorité, où les femmes sont mises en retrait des rudes travaux et de la politique, où l'ordre dans lequel naissent les enfants décide pour eux de leur carrière future, où les mariages ne sont pas d'amour mais des mariages arrangés, parfois dès le plus jeune âge, une société où la liberté semble très restreinte, et les perspectives très réduites.
Ce premier tome concerne quelques évènements de la vie de Jamère enfant, puis de ce même personnage, adolescent. Il est le second fils d'un seigneur du royaume de Gernie. Destiné à une carrière militaire, il fait tout pour être à la hauteur des attentes de son père, pour le rendre fier. J'ai lu des commentaires assez péjoratifs sur le livre, disant que le sujet était long à se mettre en place. Pour ma part je n'ai eu que du plaisir et j'ai été captivée dès le début. Tout est si bien structuré que j'ai eu l'impression que ce monde irréel était réalité.
Jamère va voir sa vie bouleversée par ses expériences vécues avec le nomade. Il passe d'aventure en aventure, toujours un peu plus déboussolé. J'ai partagé chacune de ses aventures, chacun de ses sentiments, ses peurs, ses doutes, ses joies, ses responsabilités. Jamère grandit et commencent à s'esquisser dans ce premier tome les doutes que pose l'adolescence.
Une écriture fluide, agréable, bien tournée, en cohérence avec une époque intemporelle mais ressemblant fortement aux siècles antérieurs, notamment dans les expressions utilisées par les personnages. Chaque élément qui compose ce livre, du style au récit, me plait tout à fait. En somme, c'est pour moi un grand plaisir de poursuivre l'aventure avec Jamère.
Source image et résumé : franceloisirs.com
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Edition : Gallimard, collection Folioplus, format Poche, 2009
Résumé:
Bien qu'il soit voué à la vengeance, bien qu'elle soit promise au duc Gomez, Hernani et doña Sol s'aiment. L'intensité de cette passion déchire le cœur du héros. Parce que le père du roi a tué le sien, il se doit d'exécuter son fils ; toutefois, son cœur lui souffle de vivre. Unis et désunis par une femme, les trois hommes doivent choisir entre l'honneur et l'amour. Leur grandeur causera leur chute. Avec ses personnages excessifs, ses multiples intrigues, son mélange de rire et de larmes, Hernani est l'acte de naissance du théâtre romantique.Mon avis:
Hernani est la deuxième œuvre de drame romantique que j’ai lue. Les deux sont assez semblables sur certains aspects. On a l’impression de lire plusieurs fois la même chose. Il est vrai que dans ce genre, les histoires ont parfois la même base. Pourtant elles sont différentes. Ce que j’ai aimé en lisant Hernani c’est la psychologie des personnages et le mélange des genres : comique, tragique, pathétique,… Cette œuvre rompt avec le théâtre classique, ce que je trouve intéressant. Et j’aime le côté lyrique de certaines scènes.
Lors de la lecture, je me suis attachée au personnage de doña Sol dont le courage et le caractère m’ont touché. Elle est fidèle à son amour, et prête à le défendre au prix de sa propre vie.
Cette œuvre mène a beaucoup de réflexions sur le pouvoir, le poids de l’histoire sur l’existence, la fatalité, le destin tragique des héros de drames romantiques.
Ce livre me faisait peur au début, finalement je l’ai aimé !
Source image et résumé : amazon.fr
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Edition : Livre de poche, 2006
Résumé :
Usbek, un grand seigneur persan intelligent et désabusé, accompagné de son jeune ami Rica, plus malléable et enthousiaste, vient à Paris afin de découvrir les secrets et l'art de vivre du monde occidental. Les mœurs, les caractères, les types sociaux, le décor et la vie - tout les surprend et les pousse au parallèle avec leur propre monde. Puis, une fois surmonté le premier désarroi, cette société nouvelle révèle peu à peu ses fondements et ses lois, mais également ses drames. L'étranger d'abord étonné devient observateur politique, philosophe et quasi-sociologue avant l'heure : " Comment peut-on être persan ? " Si dès leur parution en 1721, les Lettres persanes rencontrent un considérable succès, c'est qu'au-delà du roman par lettres ce livre étrange et neuf est une chronique politique en même temps qu'un journal de voyage. C'est aussi un essai de morale, mais convenons qu'en Montesquieu le moraliste est gai, et que le ton de ses lettres est volontiers narquois. Voltaire, ainsi, a pu juger que, dans cet " ouvrage de plaisanterie ", " plein de traits annoncent un esprit plus solide que son livre ". En réalité, le livre est aussi solide que l'esprit car la leçon du roman est que l'impertinence est libératrice : l'écrivain accepte le monde où il vit, mais refuse d'en être la dupe.Mon avis :
Ce fut une lecture tout à fait passionnante ! Le voyage des Persans Rica et Usbeck nous offre non seulement un regard étranger sur la France du 18e siècle mais aussi la découverte de l’Orient, et particulièrement du monde du sérail. Cette œuvre mêle le genre épistolaire, roman de harem, intrigues passionnelles, et réflexions politiques et philosophiques. Les lettres ne sont pas simplement des réponses les unes aux autres.
Rica s’adapte très bien à la vie parisienne. Son ton est particulièrement satirique. C’est un personnage léger, qui apporte au roman un ton comique. Usbek, quant à lui, est beaucoup plus grave et ne s’adapte pas vraiment à la vie menée à Paris. Il livre au lecteur ses réflexions sur la politique, sur le bonheur… Eloigné du harem, Usbek perd son autorité sur ses femmes et le contrôle du sérail, ce qui crée un parallèle avec la question du pouvoir, de l’exercice du pouvoir, et le rôle des Princes. La question de la condition des femmes se pose également, tant pour les parisiennes, que pour les persanes et c’est un sujet qui me passionne.
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette œuvre.
Source image et résumé : amazon.fr
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